Le premier Index romain fut publié par le pape Paul IV en 1559 à la demande de l’Inquisition, et confirmé en 1564. La Congrégation de l’Index fut instituée en 1571. L’Index fut régulièrement mis à jour jusqu’en 1961, par ajout de la Congrégation de l’Inquisition ou du pape. La liste n’était pas un simple travail de réaction ; les auteurs étaient invités à défendre leurs travaux, qu’ils pouvaient corriger et rééditer s’ils désiraient éviter l’interdiction, et une censure avant publication était encouragée. En 1948, la 32 et dernière édition contenait quatre mille titres censurés pour des raisons diverses : hérésie, immoralité, licence sexuelle, les théories politiques subversives, etc. On y trouvait des écrivains et des philosophes connus tels que Montaigne, Diderot, Rousseau, Descartes, Laurence Sterne, Voltaire, Daniel Defoe, Balzac, Larousse pour son dictionnaire du XIX siècle, André Gide ainsi que le sexologue hollandais Theodor Hendrik van de Velde, auteur du manuel sur la sexualité Le Mariage parfait. Presque tous les philosophes occidentaux ont été inclus dans l’Index — même ceux qui croyaient en Dieu, tels que Descartes, Kant, Berkeley, Malebranche, Lamennais et Gioberti. Les athées, tels que Schopenhauer et Nietzsche, ne sont pas inclus en raison de la règle tridentine que les œuvres hérétiques (qui contredisent le dogme catholique) sont ipso facto interdites. Quelques œuvres importantes ne sont pas incluses, simplement parce que personne ne s’est soucié de les dénoncer. Darwin ne fut jamais mis à l’Index. La mise à l’Index la plus célèbre dans l’histoire de l’Église est probablement celle des écrits de Copernic (1473-1543) sur l’héliocentrisme (5 mars 1616). La condamnation de Galilée intervint dans ce contexte, même si l’on n’est pas tout à fait sûr, aujourd’hui, que la raison réelle et complète de la condamnation était bien celle-là. Les ouvrages de Copernic et celui de Galilée ont été rayés de l’Index, partiellement en 1757, et définitivement en 1835. « Parmi tous les écrits présents dans l’Index, la Bible avec ses adaptations, ses commentaires et les études bibliques, est de loin le livre le plus censuré jusqu’à la suppression de l’Index. Les éditions de la Bible en latin, en grec, dans les langues vulgaires en tout ou en partie, ainsi que des commentaires bibliques figurent nombreux dans le premier index roman. Le dernier livre mis à l’Index le 26 juin 1961 est La Vie de Jésus de l’abbé Jean Steinmann. L’interdiction, maintenue pendant deux siècles, d’adapter la Bible en langue vulgaire finit par assimiler dans l’imaginaire collectif les traductions bibliques aux livres hérétiques dits « Gigliola Fragnito ». Plusieurs raisons justifiaient ces interdictions aux yeux des censeurs, principalement l’existence d’éditions altérées et commentées par des hérétiques, et la méfiance à l’égard d’une interprétation personnelle du texte révélé, que seule l’Église pouvait interpréter d’une façon authentique. Le contact direct avec les sources de la foi pouvait provoquer des remises en question et altérer la doctrine, la morale, et l’organisation de l’Église. » Certaines mises à l’Index furent de nature politique : en 1926, le journal l’Action française, mouvement nationaliste et royaliste, y fut ajouté. Bien qu’on n’y trouve pas d’ouvrages de personnages comme Adolf Hitler ou Joseph Staline, on y trouve Le Mythe du vingtième siècle d’Alfred Rosenberg, considéré comme le livre fondateur du nazisme avec Mein Kampf. On a pris le soin d’y condamner en latin l’anarchiste Edgar Bauer, aujourd’hui relativement oublié, mais non son frère aîné, Bruno Bauer, pour qui Jésus n’avait jamais existé. La Congrégation de l’Index n’était pas une mécanique impeccablement huilée mais une administration comme une autre. Sans figurer nommément à l’Index d’autres ouvrages pouvaient tomber sous les interdictions des règles générales. Jesús Martínez de Bujanda et Marcella Richter du Centre d’études de la Renaissance de l’Université de Sherbrooke précisent à la page 40 de Index librorum prohibitorum : 1600-1966 (édité par Droz en 2002) que c’était le cas de Karl Marx. Le premier Index romain fut publié par le pape Paul IV en 1559 à la demande de l’Inquisition, et confirmé en 1564. La Congrégation de l’Index fut instituée en 1571. L’Index fut régulièrement mis à jour jusqu’en 1961, par ajout de la Congrégation de l’Inquisition ou du pape. La liste n’était pas un simple travail de réaction ; les auteurs étaient invités à défendre leurs travaux, qu’ils pouvaient corriger et rééditer s’ils désiraient éviter l’interdiction, et une censure avant publication était encouragée. En 1948, la 32 et dernière édition contenait quatre mille titres censurés pour des raisons diverses : hérésie, immoralité, licence sexuelle, les théories politiques subversives, etc. On y trouvait des écrivains et des philosophes connus tels que Montaigne, Diderot, Rousseau, Descartes, Laurence Sterne, Voltaire, Daniel Defoe, Balzac, Larousse pour son dictionnaire du XIX siècle, André Gide ainsi que le sexologue hollandais Theodor Hendrik van de Velde, auteur du manuel sur la sexualité Le Mariage parfait. Presque tous les philosophes occidentaux ont été inclus dans l’Index — même ceux qui croyaient en Dieu, tels que Descartes, Kant, Berkeley, Malebranche, Lamennais et Gioberti. Les athées, tels que Schopenhauer et Nietzsche, ne sont pas inclus en raison de la règle tridentine que les œuvres hérétiques (qui contredisent le dogme catholique) sont ipso facto interdites. Quelques œuvres importantes ne sont pas incluses, simplement parce que personne ne s’est soucié de les dénoncer. Darwin ne fut jamais mis à l’Index. La mise à l’Index la plus célèbre dans l’histoire de l’Église est probablement celle des écrits de Copernic (1473-1543) sur l’héliocentrisme (5 mars 1616). La condamnation de Galilée intervint dans ce contexte, même si l’on n’est pas tout à fait sûr, aujourd’hui, que la raison réelle et complète de la condamnation était bien celle-là. Les ouvrages de Copernic et celui de Galilée ont été rayés de l’Index, partiellement en 1757, et définitivement en 1835. « Parmi tous les écrits présents dans l’Index, la Bible avec ses adaptations, ses commentaires et les études bibliques, est de loin le livre le plus censuré jusqu’à la suppression de l’Index. Les éditions de la Bible en latin, en grec, dans les langues vulgaires en tout ou en partie, ainsi que des commentaires bibliques figurent nombreux dans le premier index roman. Le dernier livre mis à l’Index le 26 juin 1961 est La Vie de Jésus de l’abbé Jean Steinmann. L’interdiction, maintenue pendant deux siècles, d’adapter la Bible en langue vulgaire finit par assimiler dans l’imaginaire collectif les traductions bibliques aux livres hérétiques dits « Gigliola Fragnito ». Plusieurs raisons justifiaient ces interdictions aux yeux des censeurs, principalement l’existence d’éditions altérées et commentées par des hérétiques, et la méfiance à l’égard d’une interprétation personnelle du texte révélé, que seule l’Église pouvait interpréter d’une façon authentique. Le contact direct avec les sources de la foi pouvait provoquer des remises en question et altérer la doctrine, la morale, et l’organisation de l’Église. » Certaines mises à l’Index furent de nature politique : en 1926, le journal l’Action française, mouvement nationaliste et royaliste, y fut ajouté. Bien qu’on n’y trouve pas d’ouvrages de personnages comme Adolf Hitler ou Joseph Staline, on y trouve Le Mythe du vingtième siècle d’Alfred Rosenberg, considéré comme le livre fondateur du nazisme avec Mein Kampf. On a pris le soin d’y condamner en latin l’anarchiste Edgar Bauer, aujourd’hui relativement oublié, mais non son frère aîné, Bruno Bauer, pour qui Jésus n’avait jamais existé. La Congrégation de l’Index n’était pas une mécanique impeccablement huilée mais une administration comme une autre. Sans figurer nommément à l’Index d’autres ouvrages pouvaient tomber sous les interdictions des règles générales. Jesús Martínez de Bujanda et Marcella Richter du Centre d’études de la Renaissance de l’Université de Sherbrooke précisent à la page 40 de Index librorum prohibitorum : 1600-1966 (édité par Droz en 2002) que c’était le cas de Karl Marx. Le premier Index romain fut publié par le pape Paul IV en 1559 à la demande de l’Inquisition, et confirmé en 1564. La Congrégation de l’Index fut instituée en 1571. L’Index fut régulièrement mis à jour jusqu’en 1961, par ajout de la Congrégation de l’Inquisition ou du pape. La liste n’était pas un simple travail de réaction ; les auteurs étaient invités à défendre leurs travaux, qu’ils pouvaient corriger et rééditer s’ils désiraient éviter l’interdiction, et une censure avant publication était encouragée. En 1948, la 32 et dernière édition contenait quatre mille titres censurés pour des raisons diverses : hérésie, immoralité, licence sexuelle, les théories politiques subversives, etc. On y trouvait des écrivains et des philosophes connus tels que Montaigne, Diderot, Rousseau, Descartes, Laurence Sterne, Voltaire, Daniel Defoe, Balzac, Larousse pour son dictionnaire du XIX siècle, André Gide ainsi que le sexologue hollandais Theodor Hendrik van de Velde, auteur du manuel sur la sexualité Le Mariage parfait. Presque tous les philosophes occidentaux ont été inclus dans l’Index — même ceux qui croyaient en Dieu, tels que Descartes, Kant, Berkeley, Malebranche, Lamennais et Gioberti. Les athées, tels que Schopenhauer et Nietzsche, ne sont pas inclus en raison de la règle tridentine que les œuvres hérétiques (qui contredisent le dogme catholique) sont ipso facto interdites. Quelques œuvres importantes ne sont pas incluses, simplement parce que personne ne s’est soucié de les dénoncer. Darwin ne fut jamais mis à l’Index. La mise à l’Index la plus célèbre dans l’histoire de l’Église est probablement celle des écrits de Copernic (1473-1543) sur l’héliocentrisme (5 mars 1616). La condamnation de Galilée intervint dans ce contexte, même si l’on n’est pas tout à fait sûr, aujourd’hui, que la raison réelle et complète de la condamnation était bien celle-là. Les ouvrages de Copernic et celui de Galilée ont été rayés de l’Index, partiellement en 1757, et définitivement en 1835. « Parmi tous les écrits présents dans l’Index, la Bible avec ses adaptations, ses commentaires et les études bibliques, est de loin le livre le plus censuré jusqu’à la suppression de l’Index. Les éditions de la Bible en latin, en grec, dans les langues vulgaires en tout ou en partie, ainsi que des commentaires bibliques figurent nombreux dans le premier index roman. Le dernier livre mis à l’Index le 26 juin 1961 est La Vie de Jésus de l’abbé Jean Steinmann. L’interdiction, maintenue pendant deux siècles, d’adapter la Bible en langue vulgaire finit par assimiler dans l’imaginaire collectif les traductions bibliques aux livres hérétiques dits « Gigliola Fragnito ». Plusieurs raisons justifiaient ces interdictions aux yeux des censeurs, principalement l’existence d’éditions altérées et commentées par des hérétiques, et la méfiance à l’égard d’une interprétation personnelle du texte révélé, que seule l’Église pouvait interpréter d’une façon authentique. Le contact direct avec les sources de la foi pouvait provoquer des remises en question et altérer la doctrine, la morale, et l’organisation de l’Église. » Certaines mises à l’Index furent de nature politique : en 1926, le journal l’Action française, mouvement nationaliste et royaliste, y fut ajouté. Bien qu’on n’y trouve pas d’ouvrages de personnages comme Adolf Hitler ou Joseph Staline, on y trouve Le Mythe du vingtième siècle d’Alfred Rosenberg, considéré comme le livre fondateur du nazisme avec Mein Kampf. On a pris le soin d’y condamner en latin l’anarchiste Edgar Bauer, aujourd’hui relativement oublié, mais non son frère aîné, Bruno Bauer, pour qui Jésus n’avait jamais existé. La Congrégation de l’Index n’était pas une mécanique impeccablement huilée mais une administration comme une autre. Sans figurer nommément à l’Index d’autres ouvrages pouvaient tomber sous les interdictions des règles générales. Jesús Martínez de Bujanda et Marcella Richter du Centre d’études de la Renaissance de l’Université de Sherbrooke précisent à la page 40 de Index librorum prohibitorum : 1600-1966 (édité par Droz en 2002) que c’était le cas de Karl Marx.Le premier Index