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Angle de vue L’invention de la photographie appartient à deux hommes dont les travaux et le rôle respectif dans cette grande découverte sont très nettement établis. Joseph-Nicéphore Niepce a, le premier, trouvé le moyen de fixer, par l’action chimique de la lumière, l’image des objets extérieurs ; Louis-Mandé Daguerre a perfectionné les procédés photographiques de Niepce, et a découvert dans son ensemble la méthode générale actuellement en usage. Joseph Niepce était un simple propriétaire de Châlons qui vivait retiré avec sa famille dans une maison de campagne aux bords de la Saône. Aidé de l’un de ses frères, Claude Niepce, qui possédait des connaissances étendues dans les arts mécaniques, il consacrait ses loisirs à des recherches de science appliquée. Les frères Niepce s’occupèrent ensemble, en 1806, de la construction d’une machine motrice dans laquelle l’air, brusquement chauffé, devait remplacer l’action de la vapeur. Cette machine attira l’attention de Carnot, qui en fit l’objet d’un rapport à l’Institut. La culture du pastel, à laquelle ils se livraient, leur donna ensuite l’occasion de préparer avec cette plante une matière colorante identique à l’indigo des Indes, question d’une haute importance à une époque où les guerres extérieures privaient le commerce français des produits coloniaux. Enfin, une invention des plus précieuses pour les beaux-arts vint changer la direction des travaux de Niepce. La lithographie venait d’être importée en France, et cet art curieux fixait alors toute l’attention des industriels et des artistes ; partout on fouillait les carrières pour y chercher du calcaire lithographique. Niepce fit divers essais de reproduction sur quelques pierres d’un grain délicat destinées à être broyées sur la route de Lyon. Ces tentatives ayant échoué, il imagina de substituer aux pierres un métal poli. Il essaya de tirer des épreuves sur une lame d’étain avec des crayons et des vernis lithographiques. C’est dans le cours de ces recherches qu’il conçut l’idée d’obtenir sur des plaques métalliques la représentation des objets extérieurs par la seule action des rayons lumineux. Par quelle série de transitions mystérieuses Niepce fut-il conduit, en partant de simples essais typographiques, à aborder le problème le plus compliqué, le plus inaccessible peut-être de la physique de son temps ? La question serait bien difficile à éclaircir. Niepce était fort éloigné d’être ce que l’on nomme un savant. Il appartenait à cette classe d’infatigables chercheurs qui, sans trop de connaissances techniques, avec un bagage scientifique des plus minces, s’en vont loin des chemins courus, par monts et par vaux, cherchant l’impossible, appelant l’imprévu ; Niepce, pour tout dire, était un demi-savant. La race des demi-savans est trop dédaignée ; il est peut-être bon de n’en pas trop médire. Les demi-savans font peu de mal à la science, et, de loin en loin, ils ont des trouvailles inespérées. Précisément parce qu’ils sont malhabiles à apprécier d’avance les élémens infinis d’un fait scientifique, ils se jettent du premier coup tout au travers des difficultés les plus ardues ; ils touchent intrépidement aux questions les plus élevées et les plus graves, comme un enfant insouciant et curieux touche, en se jouant, aux ressorts d’une machine immense, et parfois ils arrivent ainsi à des résultats si étranges, à de si prodigieuses inventions, que les véritables savans en restent eux-mêmes confondus d’admiration et de surprise. Ce n’est pas un savant qui a découvert la boussole, c’est un bourgeois du royaume de Naples ; ce n’est pas un savant qui a découvert le télescope, ce sont deux enfans qui jouaient dans la boutique d’un lunetier de Middlebourg ; ce n’est pas un savant qui a découvert les applications de la vapeur, c’est un ouvrier ; ce n’est pas un savant qui a trouvé la vaccine, ce sont les bergers du Languedoc ; ce n’est pas un savant qui a imaginé la lithographie, c’est un chanteur du théâtre de Munich ; ce n’est pas un savant qui a imaginé les aérostats, c’est une femme, Mme Montgolfier, un jour qu’elle s’avisa de faire sécher son jupon sur un panier ; ce n’est pas un savant qui a découvert le galvanisme, c’est un médecin de Bologne qui, en traversant sa cuisine, s’arrêta devant sa ménagère, occupée à préparer un bouillon aux grenouilles.Angle de vue
L’invention de la photographie appartient à deux hommes dont les travaux et le rôle respectif dans cette grande découverte sont très nettement établis. Joseph-Nicéphore Niepce a, le premier, trouvé le moyen de fixer, par l’action chimique de la lumière, l’image des objets extérieurs ; Louis-Mandé Daguerre a perfectionné les procédés photographiques de Niepce, et a découvert dans son ensemble la méthode générale actuellement en usage. Joseph Niepce était un simple propriétaire de Châlons qui vivait retiré avec sa famille dans une maison de campagne aux bords de la Saône. Aidé de l’un de ses frères, Claude Niepce, qui possédait des connaissances étendues dans les arts mécaniques, il consacrait ses loisirs à des recherches de science appliquée. Les frères Niepce s’occupèrent ensemble, en 1806, de la construction d’une machine motrice dans laquelle l’air, brusquement chauffé, devait remplacer l’action de la vapeur. Cette machine attira l’attention de Carnot, qui en fit l’objet d’un rapport à l’Institut. La culture du pastel, à laquelle ils se livraient, leur donna ensuite l’occasion de préparer avec cette plante une matière colorante identique à l’indigo des Indes, question d’une haute importance à une époque où les guerres extérieures privaient le commerce français des produits coloniaux. Enfin, une invention des plus précieuses pour les beaux-arts vint changer la direction des travaux de Niepce. La lithographie venait d’être importée en France, et cet art curieux fixait alors toute l’attention des industriels et des artistes ; partout on fouillait les carrières pour y chercher du calcaire lithographique. Niepce fit divers essais de reproduction sur quelques pierres d’un grain délicat destinées à être broyées sur la route de Lyon. Ces tentatives ayant échoué, il imagina de substituer aux pierres un métal poli. Il essaya de tirer des épreuves sur une lame d’étain avec des crayons et des vernis lithographiques. C’est dans le cours de ces recherches qu’il conçut l’idée d’obtenir sur des plaques métalliques la représentation des objets extérieurs par la seule action des rayons lumineux. Par quelle série de transitions mystérieuses Niepce fut-il conduit, en partant de simples essais typographiques, à aborder le problème le plus compliqué, le plus inaccessible peut-être de la physique de son temps ? La question serait bien difficile à éclaircir. Niepce était fort éloigné d’être ce que l’on nomme un savant. Il appartenait à cette classe d’infatigables chercheurs qui, sans trop de connaissances techniques, avec un bagage scientifique des plus minces, s’en vont loin des chemins courus, par monts et par vaux, cherchant l’impossible, appelant l’imprévu ; Niepce, pour tout dire, était un demi-savant. La race des demi-savans est trop dédaignée ; il est peut-être bon de n’en pas trop médire. Les demi-savans font peu de mal à la science, et, de loin en loin, ils ont des trouvailles inespérées. Précisément parce qu’ils sont malhabiles à apprécier d’avance les élémens infinis d’un fait scientifique, ils se jettent du premier coup tout au travers des difficultés les plus ardues ; ils touchent intrépidement aux questions les plus élevées et les plus graves, comme un enfant insouciant et curieux touche, en se jouant, aux ressorts d’une machine immense, et parfois ils arrivent ainsi à des résultats si étranges, à de si prodigieuses inventions, que les véritables savans en restent eux-mêmes confondus d’admiration et de surprise. Ce n’est pas un savant qui a découvert la boussole, c’est un bourgeois du royaume de Naples ; ce n’est pas un savant qui a découvert le télescope, ce sont deux enfans qui jouaient dans la boutique d’un lunetier de Middlebourg ; ce n’est pas un savant qui a découvert les applications de la vapeur, c’est un ouvrier ; ce n’est pas un savant qui a trouvé la vaccine, ce sont les bergers du Languedoc ; ce n’est pas un savant qui a imaginé la lithographie, c’est un chanteur du théâtre de Munich ; ce n’est pas un savant qui a imaginé les aérostats, c’est une femme, Mme Montgolfier, un jour qu’elle s’avisa de faire sécher son jupon sur un panier ; ce n’est pas un savant qui a découvert le galvanisme, c’est un médecin de Bologne qui, en traversant sa cuisine, s’arrêta devant sa ménagère, occupée à préparer un bouillon aux grenouilles.L’invention de la photographie
(10957)+(11452)+(11898) L’invention de la photographie appartient à deux hommes dont les travaux et le rôle respectif dans cette grande découverte sont très nettement établis. Joseph-Nicéphore Niepce a, le premier, trouvé le moyen de fixer, par l’action chimique de la lumière, l’image des objets extérieurs ; Louis-Mandé Daguerre a perfectionné les procédés photographiques de Niepce, et a découvert dans son ensemble la méthode générale actuellement en usage. Joseph Niepce était un simple propriétaire de Châlons qui vivait retiré avec sa famille dans une maison de campagne aux bords de la Saône. Aidé de l’un de ses frères, Claude Niepce, qui possédait des connaissances étendues dans les arts mécaniques, il consacrait ses loisirs à des recherches de science appliquée. Les frères Niepce s’occupèrent ensemble, en 1806, de la construction d’une machine motrice dans laquelle l’air, brusquement chauffé, devait remplacer l’action de la vapeur. Cette machine attira l’attention de Carnot, qui en fit l’objet d’un rapport à l’Institut. La culture du pastel, à laquelle ils se livraient, leur donna ensuite l’occasion de préparer avec cette plante une matière colorante identique à l’indigo des Indes, question d’une haute importance à une époque où les guerres extérieures privaient le commerce français des produits coloniaux. Enfin, une invention des plus précieuses pour les beaux-arts vint changer la direction des travaux de Niepce. La lithographie venait d’être importée en France, et cet art curieux fixait alors toute l’attention des industriels et des artistes ; partout on fouillait les carrières pour y chercher du calcaire lithographique. Niepce fit divers essais de reproduction sur quelques pierres d’un grain délicat destinées à être broyées sur la route de Lyon. Ces tentatives ayant échoué, il imagina de substituer aux pierres un métal poli. Il essaya de tirer des épreuves sur une lame d’étain avec des crayons et des vernis lithographiques. C’est dans le cours de ces recherches qu’il conçut l’idée d’obtenir sur des plaques métalliques la représentation des objets extérieurs par la seule action des rayons lumineux. Par quelle série de transitions mystérieuses Niepce fut-il conduit, en partant de simples essais typographiques, à aborder le problème le plus compliqué, le plus inaccessible peut-être de la physique de son temps ? La question serait bien difficile à éclaircir. Niepce était fort éloigné d’être ce que l’on nomme un savant. Il appartenait à cette classe d’infatigables chercheurs qui, sans trop de connaissances techniques, avec un bagage scientifique des plus minces, s’en vont loin des chemins courus, par monts et par vaux, cherchant l’impossible, appelant l’imprévu ; Niepce, pour tout dire, était un demi-savant. La race des demi-savans est trop dédaignée ; il est peut-être bon de n’en pas trop médire. Les demi-savans font peu de mal à la science, et, de loin en loin, ils ont des trouvailles inespérées. Précisément parce qu’ils sont malhabiles à apprécier d’avance les élémens infinis d’un fait scientifique, ils se jettent du premier coup tout au travers des difficultés les plus ardues ; ils touchent intrépidement aux questions les plus élevées et les plus graves, comme un enfant insouciant et curieux touche, en se jouant, aux ressorts d’une machine immense, et parfois ils arrivent ainsi à des résultats si étranges, à de si prodigieuses inventions, que les véritables savans en restent eux-mêmes confondus d’admiration et de surprise. Ce n’est pas un savant qui a découvert la boussole, c’est un bourgeois du royaume de Naples ; ce n’est pas un savant qui a découvert le télescope, ce sont deux enfans qui jouaient dans la boutique d’un lunetier de Middlebourg ; ce n’est pas un savant qui a découvert les applications de la vapeur, c’est un ouvrier ; ce n’est pas un savant qui a trouvé la vaccine, ce sont les bergers du Languedoc ; ce n’est pas un savant qui a imaginé la lithographie, c’est un chanteur du théâtre de Munich ; ce n’est pas un savant qui a imaginé les aérostats, c’est une femme, Mme Montgolfier, un jour qu’elle s’avisa de faire sécher son jupon sur un panier ; ce n’est pas un savant qui a découvert le galvanisme, c’est un médecin de Bologne qui, en traversant sa cuisine, s’arrêta devant sa ménagère, occupée à préparer un bouillon aux grenouilles.(10957)+(11452)+(11898)
Moyen format L’invention de la photographie appartient à deux hommes dont les travaux et le rôle respectif dans cette grande découverte sont très nettement établis. Joseph-Nicéphore Niepce a, le premier, trouvé le moyen de fixer, par l’action chimique de la lumière, l’image des objets extérieurs ; Louis-Mandé Daguerre a perfectionné les procédés photographiques de Niepce, et a découvert dans son ensemble la méthode générale actuellement en usage. Joseph Niepce était un simple propriétaire de Châlons qui vivait retiré avec sa famille dans une maison de campagne aux bords de la Saône. Aidé de l’un de ses frères, Claude Niepce, qui possédait des connaissances étendues dans les arts mécaniques, il consacrait ses loisirs à des recherches de science appliquée. Les frères Niepce s’occupèrent ensemble, en 1806, de la construction d’une machine motrice dans laquelle l’air, brusquement chauffé, devait remplacer l’action de la vapeur. Cette machine attira l’attention de Carnot, qui en fit l’objet d’un rapport à l’Institut. La culture du pastel, à laquelle ils se livraient, leur donna ensuite l’occasion de préparer avec cette plante une matière colorante identique à l’indigo des Indes, question d’une haute importance à une époque où les guerres extérieures privaient le commerce français des produits coloniaux. Enfin, une invention des plus précieuses pour les beaux-arts vint changer la direction des travaux de Niepce. La lithographie venait d’être importée en France, et cet art curieux fixait alors toute l’attention des industriels et des artistes ; partout on fouillait les carrières pour y chercher du calcaire lithographique. Niepce fit divers essais de reproduction sur quelques pierres d’un grain délicat destinées à être broyées sur la route de Lyon. Ces tentatives ayant échoué, il imagina de substituer aux pierres un métal poli. Il essaya de tirer des épreuves sur une lame d’étain avec des crayons et des vernis lithographiques. C’est dans le cours de ces recherches qu’il conçut l’idée d’obtenir sur des plaques métalliques la représentation des objets extérieurs par la seule action des rayons lumineux. Par quelle série de transitions mystérieuses Niepce fut-il conduit, en partant de simples essais typographiques, à aborder le problème le plus compliqué, le plus inaccessible peut-être de la physique de son temps ? La question serait bien difficile à éclaircir. Niepce était fort éloigné d’être ce que l’on nomme un savant. Il appartenait à cette classe d’infatigables chercheurs qui, sans trop de connaissances techniques, avec un bagage scientifique des plus minces, s’en vont loin des chemins courus, par monts et par vaux, cherchant l’impossible, appelant l’imprévu ; Niepce, pour tout dire, était un demi-savant. La race des demi-savans est trop dédaignée ; il est peut-être bon de n’en pas trop médire. Les demi-savans font peu de mal à la science, et, de loin en loin, ils ont des trouvailles inespérées. Précisément parce qu’ils sont malhabiles à apprécier d’avance les élémens infinis d’un fait scientifique, ils se jettent du premier coup tout au travers des difficultés les plus ardues ; ils touchent intrépidement aux questions les plus élevées et les plus graves, comme un enfant insouciant et curieux touche, en se jouant, aux ressorts d’une machine immense, et parfois ils arrivent ainsi à des résultats si étranges, à de si prodigieuses inventions, que les véritables savans en restent eux-mêmes confondus d’admiration et de surprise. Ce n’est pas un savant qui a découvert la boussole, c’est un bourgeois du royaume de Naples ; ce n’est pas un savant qui a découvert le télescope, ce sont deux enfans qui jouaient dans la boutique d’un lunetier de Middlebourg ; ce n’est pas un savant qui a découvert les applications de la vapeur, c’est un ouvrier ; ce n’est pas un savant qui a trouvé la vaccine, ce sont les bergers du Languedoc ; ce n’est pas un savant qui a imaginé la lithographie, c’est un chanteur du théâtre de Munich ; ce n’est pas un savant qui a imaginé les aérostats, c’est une femme, Mme Montgolfier, un jour qu’elle s’avisa de faire sécher son jupon sur un panier ; ce n’est pas un savant qui a découvert le galvanisme, c’est un médecin de Bologne qui, en traversant sa cuisine, s’arrêta devant sa ménagère, occupée à préparer un bouillon aux grenouilles.Moyen format
« Rien n’autorise, aurait-il dit, rien ne justifie l’espoir de fixer un jour les images de la chambre obscure en conservant leurs teintes naturelles ; aucune des notions que nous avons acquises sur les propriétés et les aptitudes de l’agent lumineux ne se trouve liée à un phénomène de cet ordre. L’invention de la photographie appartient à deux hommes dont les travaux et le rôle respectif dans cette grande découverte sont très nettement établis. Joseph-Nicéphore Niepce a, le premier, trouvé le moyen de fixer, par l’action chimique de la lumière, l’image des objets extérieurs ; Louis-Mandé Daguerre a perfectionné les procédés photographiques de Niepce, et a découvert dans son ensemble la méthode générale actuellement en usage. Joseph Niepce était un simple propriétaire de Châlons qui vivait retiré avec sa famille dans une maison de campagne aux bords de la Saône. Aidé de l’un de ses frères, Claude Niepce, qui possédait des connaissances étendues dans les arts mécaniques, il consacrait ses loisirs à des recherches de science appliquée. Les frères Niepce s’occupèrent ensemble, en 1806, de la construction d’une machine motrice dans laquelle l’air, brusquement chauffé, devait remplacer l’action de la vapeur. Cette machine attira l’attention de Carnot, qui en fit l’objet d’un rapport à l’Institut. La culture du pastel, à laquelle ils se livraient, leur donna ensuite l’occasion de préparer avec cette plante une matière colorante identique à l’indigo des Indes, question d’une haute importance à une époque où les guerres extérieures privaient le commerce français des produits coloniaux. Enfin, une invention des plus précieuses pour les beaux-arts vint changer la direction des travaux de Niepce. La lithographie venait d’être importée en France, et cet art curieux fixait alors toute l’attention des industriels et des artistes ; partout on fouillait les carrières pour y chercher du calcaire lithographique. Niepce fit divers essais de reproduction sur quelques pierres d’un grain délicat destinées à être broyées sur la route de Lyon. Ces tentatives ayant échoué, il imagina de substituer aux pierres un métal poli. Il essaya de tirer des épreuves sur une lame d’étain avec des crayons et des vernis lithographiques. C’est dans le cours de ces recherches qu’il conçut l’idée d’obtenir sur des plaques métalliques la représentation des objets extérieurs par la seule action des rayons lumineux. Par quelle série de transitions mystérieuses Niepce fut-il conduit, en partant de simples essais typographiques, à aborder le problème le plus compliqué, le plus inaccessible peut-être de la physique de son temps ? La question serait bien difficile à éclaircir. Niepce était fort éloigné d’être ce que l’on nomme un savant. Il appartenait à cette classe d’infatigables chercheurs qui, sans trop de connaissances techniques, avec un bagage scientifique des plus minces, s’en vont loin des chemins courus, par monts et par vaux, cherchant l’impossible, appelant l’imprévu ; Niepce, pour tout dire, était un demi-savant. La race des demi-savans est trop dédaignée ; il est peut-être bon de n’en pas trop médire. Les demi-savans font peu de mal à la science, et, de loin en loin, ils ont des trouvailles inespérées. Précisément parce qu’ils sont malhabiles à apprécier d’avance les élémens infinis d’un fait scientifique, ils se jettent du premier coup tout au travers des difficultés les plus ardues ; ils touchent intrépidement aux questions les plus élevées et les plus graves, comme un enfant insouciant et curieux touche, en se jouant, aux ressorts d’une machine immense, et parfois ils arrivent ainsi à des résultats si étranges, à de si prodigieuses inventions, que les véritables savans en restent eux-mêmes confondus d’admiration et de surprise. Ce n’est pas un savant qui a découvert la boussole, c’est un bourgeois du royaume de Naples ; ce n’est pas un savant qui a découvert le télescope, ce sont deux enfans qui jouaient dans la boutique d’un lunetier de Middlebourg ; ce n’est pas un savant qui a découvert les applications de la vapeur, c’est un ouvrier ; ce n’est pas un savant qui a trouvé la vaccine, ce sont les bergers du Languedoc ; ce n’est pas un savant qui a imaginé la lithographie, c’est un chanteur du théâtre de Munich ; ce n’est pas un savant qui a imaginé les aérostats, c’est une femme, Mme Montgolfier, un jour qu’elle s’avisa de faire sécher son jupon sur un panier ; ce n’est pas un savant qui a découvert le galvanisme, c’est un médecin de Bologne qui, en traversant sa cuisine, s’arrêta devant sa ménagère, occupée à préparer un bouillon aux grenouilles.« Rien n’autorise,

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